Réflexions sur la masse en modèle réduit #1

Ce n’est pas parce que j’énonce ici mes théories et ma philosophie de la chose, ou que j’essaye de les justifier, que je prétends détenir la vérité et avoir raison... Ce n’est que mon sentiment que j’essaye de partager ou de comparer à d’autres concepts.
Les vôtres m’intéressent d’avantage, car je peux entrevoir une autre approche, et je pense que nous détenons tous un bout de cette vérité, qui peut être multiple et adaptable suivant les circonstances !
« De la multitude naîtra la lumière »

Pour poser les bases de cette réflexion, je dois d’abord la situer. 

Elle remonte à mon adolescence dans le midi, souvent venteux, en regardant évoluer des insectes, papillons, libellules, des oiseaux, hirondelles, martinets, etc.

Très légers, moins d’un gramme pour le papillon, ils remontaient au vent quand mes modèles de vol libre ne pouvaient voler ?
Les hirondelles, et les martinets, évoluent à grande vitesse, sans perdre rien en manœuvrabilités ?

À 14 ans, avec mon premier moteur, un Celtic 1,5 cc, ce fut le vol circulaire… Déjà pénalisé par les câbles en acier, j’ai  vite remarqué que le vent, et ou le poids, étaient mes ennemis. 
Si j’augmentais le poids, je perdais en puissance, en manœuvrabilité, et restais le jouet du vent ?


Mon premier vol circulaire, vers 1960 au collège St Thomas d’Aquin à Lyon, mon premier plan aussi, inspiré d’un plan réduit de Model Airplane News que j’avais copié et interprété déjà à ma façons… J’ai d’ailleurs appris comme ça !


L’avant dernier, en 1966/67, le « challenge 35 », très léger pour l’époque, une conception inspirée d’un avion italien. Il volait merveilleusement, mais je l’ai cassé au deuxième vol à Nice, par ma faute !
Après mon service militaire, à Menton dans les radars, où j’avais connu Robert Bardou, j’étais monté à Paris pour travailler chez Briot, et bénévolement, ou accessoirement, rédiger Modèle Magazine, j’y ai connu P Marrot, et découvert la radiocommande (RC) que j’avais seulement entrevue avec R. Bardou… En dépit de mes grands maîtres de l’époque, les débuts furent laborieux, et en plus je voulais réaliser les plans, d’abord ce fut le Cobra 7, inspiré du Choucas 01 que j’avais dessiné pour Bardou, le Senior pour me former, puis le Baron, pour un copain, et quelques autres !

Le Cobra 7 au col de l’Authion, près de Turini (06)


J’ai eu la chance de fréquenter les plus grands de l’époque, F Plessier, adepte du lourd avec Bardou, d’autres comme Marrot, Pham, Moniot, Lestourneaud, etc., qui me faisaient rêver et cogiter…
J’avais, à la fois, les deux exemples, lourd, sois disant solide avec certains, et moteur puissant pour l’époque, léger pour d’autres, et dans tous les secteurs, VL, VCC, RC… Chacun avait de bons arguments, mais lesquels choisir ? 
Les bons cassaient peu, dans les deux cas. 
Les autres, comme moi, cassaient plus lorsque l’avion était lourd, massif ou pas assez homogène (des parties massives, d’autres légères), et tous craignaient le vent, moi le premier !